À la suite d’une première expérimentation réalisée entre janvier et mars 2022, l’association Ikigaï et La Fabrique de la Danse renouvellent leur partenariat cette année pour réaliser une série d’ateliers chorégraphiques à destination de jeunes atteint·e·s de troubles du neuro-développement.

Cette collaboration se fait dans le cadre du programme Impulsion, programme d’accompagnement pour les chorégraphes qui souhaitent mettre en place des projets artistiques à impact social auprès de jeunes en difficulté.

UN PARTENARIAT RENOUVELÉ AVEC L’ASSOCIATION IKIGAÏ

L’Association Ikigaï est une association qui accompagne les enfants atteint·es de neuro-développement sur le chemin de l’école et de la socialisation, notamment par l’art.

La première expérimentation de ces ateliers chorégraphiques ayant été vivement appréciée par les enfants comme par leurs parents, les deux associations ont choisi de renouveler l’expérience pour 2022-2023. Ainsi, de janvier à mars, 8 enfants de l’association Ikigaï ont bénéficié de cinq ateliers à la Petite Fabrique (Paris 20) pour se mettre en mouvement et explorer leur créativité, accompagnés de cinq chorégraphes du programme Impulsion.

Aurélie Sigrand,  cofondatrice de l’association Ikigaï réaffirme sa volonté “que les enfants aient des activités avec de l’ambition et pas simplement occupationnelles ! Que ces activités soient emmenées par des professionnel·le·s qui ont à cœur de faire progresser les jeunes et voient leurs capacités plus que leurs limitations”. Cette ambition va de paire avec le désir profond des chorégraphes du programme Impulsion : créer des projets chorégraphiques à impact social auprès de jeunes en difficulté.

UNE ÉQUIPE DE CHORÉGRAPHES PÉDAGOGUES

Plusieurs chorégraphes intervenant·es de l’édition précédente étaient de retour : Timothée Bouloy, Cécile Lassonde, Orianne Vilmer et deux nouvelles artistes ont rejoint l’aventure pour cette nouvelle édition : Marie Simon et Tess Blanchard. Ensemble, iels construisent le programme de chaque atelier  en adaptant les propositions suite au déroulement de l’atelier précédent et se répartissent leurs rôles. Ce petit groupe de travail et d’intervention leur permet d’offrir la meilleure expérience sensorielle et artistique possible à ces jeunes enfants. En studio, le groupe de chorégraphes peut également accompagner individuellement chaque enfant dans ses éventuelles difficultés et ses besoins spécifiques.

SE METTRE EN MOUVEMENT, TOUT SIMPLEMENT !

Les chorégraphes intervenant·e·s ont à cœur d’accompagner les enfants dans la découverte de leur propre corps et de leurs émotions. Chaque intervenant·e partage des propositions d’exercices d’improvisation imprégnés de son imaginaire chorégraphique personnel, pouvant être un extrait de leur création, et invite les enfants à lâcher prise et laisser parler sa créativité librement à travers son corps : les enfants voyagent ainsi dans différents univers et leurs propres singularités ont leur place en studio. Petit à petit, plusieurs rituels apparaissent permettant aux jeunes de se repérer dans le déroulement de l’atelier, notamment les traversées de l’échauffement, la transmission et la révision d’une phrase chorégraphique et la surprise chorégraphique de fin d’atelier où ils découvrent chaque samedi une nouvelle performance de l’un.e des chorégraphe présent.e. En fonction des séances, ils découvrent aussi différentes approches sensorielles (ballons, tissus, peintures, etc.).

Comme en témoigne Cécile Lassonde, chorégraphe intervenante “Tous ensemble, nous avons réfléchi à l’organisation des ateliers et nous sommes arrivés avec l’idée que nous aimerions beaucoup partager avec eux des moments de danse en tant qu’artiste. Chaque samedi, un chorégraphe propose un extrait dansé. Je crois que cette idée leur a permis de nous connaître un petit peu mieux et de découvrir de multiples manières de danser, d’explorer les infinies possibilités du corps et de développer un plus grand imaginaire !”. Lors du premier atelier, Cécile Lassonde a partagé un extrait de son spectacle Ombre Être, qui évoque la relation entre son être et son ombre. “Les enfants ont adoré et nous avons souvent repris cette exploration du rapport aux ombres avec eux par la suite. J’en étais profondément ravie et j’ai beaucoup grandi avec eux tout au long des ateliers !” ajoute-t-elle.

Aurélie, la cofondatrice d’Ikigaï et maman d’Ysé nous partage qu’il est “difficile de trouver des ateliers de qualité et adaptés pour des adolescents en situation de handicap. Le problèmes des cours, c’est qu’on leur apprend seulement à bien imiter. Or, ils ont peut-être d’autres manières de bouger qu’il faut guider mais pas changer. Et cela peut être beau ! J’aime l’idée aussi que ces ateliers puissent apporter quelque chose aux chorégraphes. Win win !” confie-t-elle.

Les enfants ont également eu l’occasion de bénéficier d’une sortie au Théâtre Dunois grâce au dispositif Relax et s’émerveiller devant le spectacle “Saccadit » de la compagnie d’Yeuse. Éclats de rire, sourires jusqu’aux oreilles aussi bien pour les enfants que les parents. Comme dirait la petite Bertille, c’était “trop bien”.

Pour finir en beauté, à l’issue du dernier atelier le samedi 11 mars, les parents seront également mis en mouvement, pendant l’atelier de leurs enfants, par la directrice artistique de la Fabrique de la Danse, Christine Bastin. Ce dernier atelier sera suivi d’un déjeuner convivial pour faire le bilan et rêver de la suite. En effet, ces ateliers ont été accueillis avec enthousiasme et joie, aussi bien de la part des enfants que des parents et des chorégraphes intervenant·es. L’envie de renouveler l’expérience de ces ateliers s’est fait sentir.

LES ATELIERS IKIGAÏ EN QUELQUES CHIFFRES

8 jeunes bénéficiaires ayant des troubles du neuro-développement
5 ateliers chorégraphiques

REMERCIEMENTS

Le programme Impulsion et l’ensemble de ses actions à destination des jeunes sont réalisés avec le soutien du mécénat de la Caisse des Dépôts, de la fondation Groupe RATP, de la fondation Orange, de la fondation Sycomore, de la fondation Educlare, de la fondation Berger Levrault, de la fondation Le conservateur, de la fondation BNP Paribas, de la fondation Baker Tilly & Oratio. Le projet reçoit le soutien de la mairie du 20ème et de la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France – Ministère de la Culture dans le cadre du programme Culture et lien social.