Orianne Vilmer
Tout le parcours d’Orianne Vilmer est marqué par 3 axes aussi importants les uns que les autres : danser, créer, œuvrer pour la reconnaissance du métier de chorégraphe et la dynamisation du secteur chorégraphique. Elle se définit comme artiste-entrepreneur.
Entrée très jeune au CNR de Boulogne Billancourt, elle en ressort avec une médaille d’or et l’EAT de danse classique, tout en pratiquant également le jazz de façon assidue. Puis elle entre au CNSMDP, pour un cycle de 2 ans en danse contemporaine, où elle sera marquée par Peter Goss, Joëlle Mazet et Susan Alexander.
Elle poursuit ensuite une formation scientifique, devient ingénieur Supélec et obtient un master international de mathématiques appliquées en Australie. Durant cinq années, Orianne exercera différentes fonctions au sein de directions générales, de directions financières et de directions des ressources humaines de grandes entreprises, et s’impliquera personnellement dans la mise en place de projets améliorant la Responsabilité Sociétale de l‘Entreprise.
Parallèlement, Orianne crée en 2010 la compagnie Danse en Seine, pour donner aux danseurs amateurs de haut niveau, l’opportunité de danser avec de nombreux chorégraphes professionnels invités. Elle convie des chorégraphes émergents comme Lucile Rimbert, Clémence Pavageau, Sandra Français, David Llari, Bérangère Roussel, Joana Schweizer, Jehane Hamm pour des projets de créations. Elle initie également des projets de reprise autour du répertoire de Merce Cunningham et de Christine Bastin en partenariat avec la MPAA, le CND et le CNDC d’Angers-Robert Swinston. Elle y proposera également, pour stimuler la créativité de tous, des scènes ouvertes, et de nombreux projets artistiques « hors les murs » dont une participation à la Nuit Blanche 2021 avec la plasticienne Meg O’Callaghan. Orianne y réalisera sa première longue création Or des talus, pour 11 interprètes de la compagnie. La compagnie Danse en Seine mettra également en place un travail pédagogique et créatif de longue durée avec l’école élémentaire des Amandiers (Paris 20), et d’autres publics éloignés des pratiques artistiques (handicap, détention).
En 2015, elle co-fonde La Fabrique de la Danse, dont elle confie la direction artistique à Christine Bastin. Orianne Vilmer veut rêver grand, inventer des concepts adaptés aux besoins du terrain et agir pour la dynamisation du secteur chorégraphique et de la création au sens large. La Fabrique de la Danse imprime sa marque dans le monde professionnel depuis sa création avec l’incubateur de chorégraphes aujourd’hui rejoint par 80 artistes, l’outil numérique DanceNote lauréat de nombreux prix d’innovation, et différents programmes pour accompagner les chorégraphes dans leur développement de carrière (Les femmes sont là !, Impulsion). Cultivant son appétence pour l’hybridation des pratiques, Orianne conçoit une pédagogie pour développer les compétences comportementales avec les outils chorégraphiques qu’elle propose aux managers de grandes entreprises. Elle ouvre en 2021 un espace de création chorégraphique situé dans le 20ème arrondissement de Paris, à quelques minutes du quartier politique des Amandiers où La Fabrique de la Danse a initié en 2016 le Parcours Danse et le projet Touche le ciel qui a bénéficié à près de 1 000 enfants du quartier.
Parallèlement, elle poursuit son parcours artistique personnel. Elle est interprète pour Christine Bastin, avec laquelle elle est actuellement en formation autour de l’écriture chorégraphique, la transmission et l’accompagnement artistique. Elle danse également pour Elsa Lyczko, Emmanuelle Simon, et approfondit son travail de création avec son solo Cette joie noire, différentes commandes pour des festivals, et un projet en direction de malvoyants, initié avec trois autres chorégraphes issus du programme Impulsion de La Fabrique de la Danse.
Orianne Vilmer trace sa route entre inventer et servir et cette double vie la comble !
Crédit : Emmanuelle Stäuble