Le samedi 11 Janvier dernier avait lieu à l’école des Amandiers (Paris 20e) l’inauguration de la nouvelle salle de danse.

Bravant la grève, élèves, chorégraphes, familles, danseurs et amis des associations Danse en Seine et La Fabrique de la Danse se sont retrouvés pour célébrer ensemble l’inauguration de la salle de danse de cette école.

Auparavant, le sol était en béton et grâce au Budget Participatif de la Mairie de Paris de 2017, les enfants bénéficient maintenant d’un parquet pour leurs pratiques sportives et artistiques. Dès le départ, le directeur de l’établissement, François Bonnard, voulait intégrer la danse à l’école des Amandiers, persuadé qu’elle apporterait beaucoup aux élèves : l’apprentissage du vivre-ensemble, de l’ouverture aux autres, le développement de la confiance en soi et la constitution d’une culture chorégraphique. Des années de partenariat et de projets communs lient les deux associations à l’école pour faire danser dès le plus jeunes âge les élèves de l’école des Amandiers.

François Bonnard, directeur de l’établissement et Orianne Vilmer, présidente des deux associations ont pris la parole afin de se remémorer les origines des projets danse dans cet établissement, il y a dix ans maintenant…

Extrait : C’est comme ça la vie, de Chloé Duvivier dit Sage – Photographe : Nicolas Boulain

Puis Leïla et Mathilde, deux mères d’élèves dont les enfants dansent à l’école grâce au projet d’éducation artistique et culturelle Touche le Ciel et aux projets de Danse en Seine, ont pris la parole. Non sans émotion, elles ont partagé cette aventure artistique que vivent leurs enfants au quotidien et à laquelle elles peuvent prendre part lors d’ateliers ouverts au sein de l’école. Leïla, quant à elle, a un lien double avec les associations dans la mesure où c’est grâce au projet de danse partagé avec son enfant qu’elle s’est sentie peu à peu légitime dans la pratique de cet art, et a depuis un an osé danser régulièrement elle-même lors d’ateliers adultes organisés par Danse en Seine.

Christine Bastin (chorégraphe et directrice artistique au sein de La Fabrique de la Danse) a ensuite préparé à l’occasion de cette inauguration une danse plurielle (composée de 2 créations : un solo, Jour de fête, et un extrait de Touche le Ciel, création de danse et nouvelles technologies avec les enfants de l’école des Amandiers, en 2017). Ces danses regroupent des danseurs de plusieurs générations : une dizaine d’élèves de l’école, un collégien et une adulte). Danser avec tous les âges, tous les corps, sans distinction, avec pour tout lien, leur amour commun de la danse, voilà le dessein de Christine Bastin. Dans la musique les accompagnant on pouvait entendre les voix des enfants de l’école, disant chacun leur tour leur prénom. Christine Bastin veut ainsi revendiquer le fait que chacun a sa place dans ce projet de faire danser les Amandiers.

Puis c’est au tour d’Elsa Lyczko de faire son entrée sur scène, cherchant ses mots et ses gestes en nous parlant pourtant si justement de son parcours et de la naissance de sa vocation. Cette salle a accueilli un très grand nombre de ses répétitions et créations, et c’est avec émotion qu’elle nous a livré des fragments dansés et parlés de sa vie en lien avec Danse en Seine ainsi que La Fabrique de la Danse.

Ensuite, Chloé, bénévole au sein de Danse en Seine, nous a fait fait découvrir sa création chorégraphique imaginée dans cette salle de danse dans le cadre des scènes ouvertes de Danse en Seine. C’est un conte dansé C’est comme ça la vie interprété par elle ainsi que par six danseurs de l’association. Il est question de confiance en soi et de transmission, thématiques qui sont chères aux deux associations.

A l’issue de la matinée, il apparaît que cette salle a vu éclore des projets portés avec passion par des chorégraphes, des danseurs ainsi que par les élèves des Amandiers. L’installation d’un parquet de danse dans cette école est la concrétisation de cette rencontre entre l’établissement scolaire, l’association Danse en Seine et La Fabrique de la Danse. De nouvelles créations verront le jour sur ce parquet et les associations continueront ainsi à faire danser les Amandiers !