Ca y est, vous pouvez découvrir la promotion 2019 de l’incubateur de chorégraphes !

« Nous sommes très heureux de vous présenter la promotion 2018-2019 qui rejoindra l’incubateur de chorégraphes de La Fabrique de la Danse, dès septembre. Une fois n’est pas coutume, cette promotion de 10 chorégraphes est à dominante masculine : 8 hommes et 2 femmes. Leurs points d’appuis chorégraphiques sont d’une diversité impressionnante, à l’image de la diversité de nos sensibilités : l’état cru , l’archaïque, le choc des cultures ancestrales et contemporaines, le raffinement du mouvement, l’humour, le lien étroit musique et danse, l’absurdité, l’image sociale, la fêlure des corps, l’épure en toutes choses, la joie du partage… Ils viennent également d’horizons très divers : la danse contemporaine, la marionnette, le hip-hop, le théâtre, le cirque, la danse indienne, la pole dance, les arts plastiques, le Butoh, la France, l’Inde, l’Afrique, le Japon, la rue, les boites de nuit… Nous leur souhaitons bienvenue dans l’incubateur, et nous les remercions infiniment de la confiance qu’ils mettent en nous. Alors à très vite pour le partage de tous ces détonateurs chorégraphiques ! », Christine Bastin, directrice artistique de La Fabrique de la Danse.

Thomas Ballevre

Thomas Ballevre se forme au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris de 2010 à 2012, puis rejoint le Centre National de Danse Contemporaine à Angers en 2013. Il se forme en travaillant auprès d’artistes comme Olivier Dubois et Jan Fabre. Suite à la présentation de sa première pièce personnelle en mars 2014, Quand la dent tomba, il enrichit son travail naissant par de nombreux stages et collaborations avec divers artistes tel que Bernard Baumgarten, François Stemmer, Anu Sistonen . Il collabore également avec des artistes issus de divers champs artistiques dont Mehryl Levisse, Emmanuel Eggermont, Pablo Albandea, le Collectif XXY. Il travail particulièrement avec la vidéo sur des clips, courts métrages et installations. Il se lance notamment dans la direction artistique/chorégraphique du projet Pléthore en janvier 2017. Il porte aussi son dévolu sur des œuvres In Situ comme sur le grand escalier aux Arts Décoratifs dans le cadre des Ddays en mai 2017. Il aime surtout sortir du cadre scène/public que ce soit par des installations, des performances In situ, ou la vidéo. Cela se ressent amplement dans sa création SUPER[P]OSER présentée au Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois en décembre 2014.

Photo : Matthieu Ponchel

Louis Barreau

Louis Barreau est chorégraphe, danseur et musicien. Formé au conservatoire de la Roche-sur-Yon en musique (accordéon), en théâtre et en danse classique et contemporaine, il poursuit ses études au Trinity Laban Conservatoire of Music and Dance à Londres, où il obtient le prix d’excellence en composition chorégraphique (Simone Michelle Award for Outstanding Choreography Achievement), se spécialise en techniques classique, release, Graham, Cunningham et contact improvisation, et se forme aux choreological studies. Dès sa sortie de l’école Laban en 2014, il crée à Nantes la compagnie danse louis barreau. Il entreprend conjointement un Master de recherche en danse à l’Université Paris 8 qu’il obtient deux années plus tard avec la mention très bien. Louis Barreau continue aujourd’hui de centrer ses réflexions et démarches artistiques autour de questions sur la composition chorégraphique, en mêlant dans son travail théorie et pratique. La présence, la précision et la transformation du corps dansant, dans sa musicalité, dans son rapport à l’espace et à l’autre sont au cœur de ses recherches actuelles.

Tudi Deligne

Tudi Deligne est un danseur, un capoeiriste et un artiste plasticien franco suisse. Après une enfance passée entre les théâtres et sa table à dessin, il fait des études à l’ESAD (Ecole Supérieur des Arts Décoratif de Strasbourg) dont il sort diplômé en 2009. En parallèle de sa pratique plastique il continue son activité théâtrale et découvre la danse et le butô en 2008, qui bouleverse son rapport à ses différentes pratiques artistiques. Dés lors il investit le champs de la performance et des arts corporels, et pendant près de 10 ans se forme en autodidacte auprès de nombreux danseurs butô de première et seconde génération. Ses professeurs les plus importants sont Moeno Wakamatsu et Masaki Iwana, avec qui il partage une certaine approche de la danse, du corps (influencé par la méthode Feldenkrais), de son rapport à l’espace et de sa temporalité, qu’on la nomme encore butô ou non. Tout en poursuivant sa pratique de dessin pour laquelle il reçoit différentes distinctions (prix de la Fondation Kiefer Hablitzel, Prix D-Dessin, 1er prix de dessin de l’Académie des Beaux-Art et de l’Institut de France), il commence à présenter ses premiers solos en 2014. Under the planes est sélectioné pour le festival « En chair et en son » en 2016. Il est également fort d’une décennie de pratique de la capoeira à haut niveau, des styles les plus lents et stratégiques aux plus martiaux et acrobatiques. Aujourd’hui curieux des bagages techniques propres aux danses académiques, il s’essaye à l’apprentissage du ballet classique et de la technique Martha Graham.

Simon Feltz

Après avoir traversé différentes pratiques artistiques comme le dessin ou encore le théâtre, Simon commence la danse à l’âge de 16 ans. Il étudie au conservatoire national de danse de Strasbourg et parfait sa formation au jeune ballet de l’ESDC Rosella Hightower. En 2010, à l’issu du Monaco Dance Forum, il est engagé dans la compagnie américaine Alonzo King Lines ballet où il danse de nombreuses pièces du chorégraphe. Il rejoint le ballet de l’opéra de Lyon en janvier 2011 et s’essaie alors à un repertoire plus large. Il interprète les pièces des chorégraphes tels que William Forsythe, Jiri Kylian, Merce Cunningham, Trisha Brown, Benjamin Millepied, George Balanchine, Ohad Naharin, Christian Rizzo et fait également partie des créations de Maguy Marin, Faces, et de Rachid Ouramdane, Tout autour. Il quitte la compagnie fin 2015 et co-écrit le duo Phase avec Karline Marion qui sera joué dans différents théâtres et festivals en France et à l’étranger.
En 2017, il crée Entre Deux rives, pièce basée sur le thème de l’euthanasie qui sera également donnée à l’échelle nationale et internationale. La même année il signe la chorégraphie du vidéo clip Les Rois de l’artiste musical Nosfell. Son prochain travail de création, Abyme, sera présenté pour la première fois au printemps 2018.
En parallèle, Simon continue son parcours d’interprète en tant qu’artiste free lance. Depuis 2016, il a participé aux productions de chorégraphes et metteurs en scène tels que Roméo Castellucci dans L’Orestea, Rachid Ouramdane dans Tout Autour, Geisha Fontaine et Pierre Cottereau dans Saltare. Il fait également partie de la nouvelle création 2018 de Maud le Pladec.

Maxime Joret

Maxime approche la scène par le théâtre pendant plus de dix années lorsque, en 2010, à son arrivée sur Paris, il débute la pole dance qu’il enseigne désormais depuis plus de six ans et dont il détient le titre de champion de France 2016. Souhaitant enrichir sa pratique acrobatique, Maxime se forme à la danse contemporaine lors de nombreux stages en France et à l’étranger afin d’élargir ses moyens d’expressions corporels. Il suit en parallèle une formation universitaire de psychologie clinique à Paris VII dont la richesse théorique l’inspire continuellement dans sa pratique pédagogique et artistique. Soucieux de ré-introduire du travail collectif dans une discipline dont la pratique scénique majoritaire est la performance solitaire de compétition, il crée en 2016 avec Vanessa Mantoan la compagnie des Vivants Piliers, une compagnie qui associe la pole dance à la danse contemporaine. Rejoints de quatre danseuses ils réalisent un premier objet artistique chorégraphique et cinématographique, un court-métrage actuellement en tournée de festivals et ayant déjà remporté le prix du Best dance or choreography filmed au LogCinema MusicFilm festival de Miami. Professeur et organisateur du premier laboratoire de recherche artistique et chorégraphique autour de la pole dance, Maxime s’attache à promouvoir une ouverture des disciplines et à défendre la transmission du plaisir chorégraphique à des publics variés.

Fu LE

Fu LE est un chorégraphe autodidacte, plasticien et vidéaste récompensé par plusieurs prix internationaux. Né en Bretagne. Il arrive à Paris à 17 ans et intègre les Arts Appliqués dont il sort diplômé en sculpture, puis travaille plusieurs années dans divers ateliers de scénographie, où il est fasciné par la répétition des gestes artisanaux. Rapidement son intérêt se détache du résultat final pour questionner le processus de création. Il voyage alors en Afrique de l’Ouest à la découverte de nouvelles méthodes d’utilisation du bronze. Parallèlement, Fu LE se forme aux arts scéniques, se consacrant tout d’abord à la marionnette, dans le but de mettre en scène ses propres sculptures. Il part vivre à Buenos Aires où il continue à se former au théâtre corporel puis, suivant son intérêt pour le mouvement, il intègre la compagnie junior en danse contemporaine Le Marchepied à Lausanne. De retour en France, il revisite alors sa pratique de plasticien à travers l’expérience sensible du corps dansant et de son action sur la matière. Il découvre la vidéo qui lui permet de témoigner de sa recherche chorégraphique, à travers diverses expositions, notamment au Centre National Chorégraphique d’Orléans – Josef Nadj. Il se spécialise également en danse verticale et sur différentes pratiques en relation avec un partenaire (aïkido, tango, contact improvisation). Fu LE évolue actuellement à la lisière entre danse et sculpture. Il poursuit récemment sa recherche à Taïwan, questionnant les transformations sociales liées à l’urbanisation. Il mène alors un travail sociologique et politiquement engagé. Son objectif a toujours été d’unir ses acquis plastiques et les matériaux bruts à l’intimité du corps, en d’autres termes de chorégraphier le geste sculptural.

David Llari

avid Llari est chorégraphe de la compagnie Sun Of Shade qu’il fonde en 2003. il crée sa première création à la Maison des Métallos avant de devenir l’assistant chorégraphe de la compagnie Franck 2 Louise (2005-2009), avec laquelle il s’enrichira d’une grande expérience. Il fonde en 2006 la Maison du Hip-Hop à Paris. Après plusieurs années de tournées en France comme à l‘international et d’organisation d’évènements hip hop (Paris hip hop, Block party, Festival Original Old School…), il se consacre à nouveau à sa compagnie qu’il installe à Marseille où il signe en 2008 la chorégraphie des Caprices de Marianne, mise en scène par la compagnie Chatôt Voyoucas. Depuis il ne cesse au travers de ses créations de questionner la société et la condition Humaine. Sa dernière création SLAVE remporte le prix de la critique au concours international d’Hanovre en 2016. En 2017 il crée le jeune ballet urbain de Marseille avec des danseurs de 7 à 17 ans. Aujourd’hui, toujours artiste en collaboration avec le ballet national de Marseille, il continue de développer des projets atypiques et protéiformes avec pour objectif de s’inscrire toujours plus dans le territoire marseillais.

Kadek Puspasari

Kadek a été formée depuis l’enfance aux danses indonésiennes (styles de Java-Bali- Sumatra). Elle est diplômée de l’institut des arts de Surakarta en Indonésie, où elle obtient un master en danse (spécialisation chorégraphie) en 2003. En 2006, elle réalise la chorégraphie du rôle de Sinta pour le film-musical Opera Jawa (réalisation Garin Nugroho, production Peter Sellars), présenté à Vienne pour les 250 ans de l’anniversaire de la naissance de Wolfgang Amadeus Mozart. Remarquée par le directeur artistique Lin Hwai-Min, elle a suivi une formation professionnelle d’un mois au Cloud Gate Dance Theater de Taiwan en 2007. Elle a été invitée à plusieurs reprises dans le cadre de Asian young choregrapher à Singapour et Taiwan pour présenter ses chorégraphies. Installée à Paris depuis 2009, ses chorégraphies ont été représentées dans divers festivals. Étant une des rares danseuses balinaise résidant à Paris et la seule dépositaire de la danse classique javanaise, Kadek est régulièrement sollicitée pour enseigner à la Philharmonie de Paris, à l’université de Paris 10 et via l’association Pantcha Indra. En 2017, elle est reçue comme stagiaire chorégraphe au programme prototype V, dirigé par Hervé Robbe à l’Abbaye de Royaumont.

Josephine Tilloy

Josephine a commencé par fuir la danse avant d’y revenir par un besoin vital. Elle danse depuis toujours : un duo à 4 ans, puis un solo à 20 sur la rupture, la réappropriation. D’abord en horaires aménagés en sport étude gymnastique et dans différents conservatoires avant de poursuivre en art du spectacle théâtre et danse à l’université Paris-8 et aux R.I.D.C. Elle a multiplié les expériences avec les danses d’époque, le kalarippayatt et en dansant sans interruption en boite de nuit. Elle a aussi beaucoup appris auprès des chorégraphes qu’elle a côtoyés : Christine Bastin, Christine Gerard, Xavier Leroy, Roberto Olivan, Mark Tompkins.
Actuellement, elle est interprète dans les pièces Mémoire du Vertical de Claire Gerald, Corbeaux de Bouchra Ouizguen et Bruisse de Mariam Faquir.Elle a commencé l’écriture du geste à la croisée des disciplines via des commandes d’ensembles de musique ancienne et des metteurs en scène.
Elle collabore aujourd’hui avec l’artiste Claire Chassot sur une forme performative et avec le metteur en scène Nebil Dagsen entre le Liban et la Tunisie.
Elle a (et encore aujourd’hui) croisé/cherché/improvisé avec des publics amateurs en CLEA, résidence d’artiste et avec le programme 10 mois d’école et d’opéra.
Puis il y a ses propres commandes, la naissance d’une forme courte, Philodendron, un duo homme/femme écrit à partir de madrigaux de Monteverdi.
Et enfin il y a Rosalie, un duo féminin qui questionne la transformation du corps en fonction des attentes esthétiques et sociétales.

Photo : Aurélie Baudet