Découvrez la personnalité de Leelou Seugnet, chorégraphe de la promotion 2017 de l’incubateur. 

 

Photo : Medhat Soody

Photo : Medhat Soody

Quel est ton univers chorégraphique ?

J’ai commencé mon apprentissage par la danse classique, j’ai donc une assez grosse influence de ce milieu. J’aime beaucoup les lignes infinies et romantiques des grands ballets classiques comme Le Lac des Cygnes, Roméo et Juliette ou encore Giselle. J’aime aussi énormément les casser, les briser, ces lignes si pures. La technique Graham a aussi une grosse influence sur mon mouvement. Le rapport au sol, la sensualité, la sexualité ou encore l’animalité. Des chorégraphes de « notre temps » m’inspirent aussi beaucoup comme Sidi Larbi Cherkaoui avec son côté complètement désarticulé et son corps chewing-gum, Claude Brumachon et Benjamin Lamarche pour le côté brut du mouvement, « instinctif » et sauvage, ou encore Hofesh Shechter avec le lâcher-prise et la puissance du message transmis. Je chorégraphie aussi beaucoup sur des musiques qui m’inspirent comme du Nina Haggen, du Iron Maiden, du Carnifex, du Barabara, du Gojira, du Gainsbourg, ou encore du Danakil. Les univers punk, metal, reggae et un peu électro sont très nourrissants. Des compositeurs comme Bach, Vivaldi ou encore Wagner me restructurent et m’aident à poser mes projets.

Peux-tu nous parler de ta création en cours ?

Je suis actuellement sur une pièce qui s’appelle La ligne 42. Le groupe de musique Eklectik Band de Xavier Roumagnac accompagne en live les danseurs sur scènes. Elle parle du temps qui passe. On court après puis on attend qu’il passe… Comme disait Marguerite Duras, « laisser le temps au temps ». Dans cette société de consommation, on n’a pas le temps de regarder autour de nous et de profiter de ce que l’on possède. Il faut consommer, gagner de l’argent, consumer. La rapidité est devenue banale et est exigée, centre d’intérêt majeur dans la société d’aujourd’hui, elle fait partie de la vie et de la société contemporaine.
J’ai déjà fait une présentation du début de mon travail en juin dernier sur la scène du Théâtre des Champs Élysées en compagnie des élèves de la formation du LAAC, formation de Clairemarie Osta et Nicoclas Le Riche, et d’une vingtaine de danseurs amateurs.

Photo : Medhat Soody

Photo : Medhat Soody

Pourquoi avoir postulé à l’incubateur de La Fabrique de la Danse ? Qu’attends-tu de ce programme d’accompagnement ?

Quand on m’a parlé d’un endroit où l’on cherchait des jeunes gens créatifs et débordant d’énergie je me suis tout de suite jetée dessus. C’est une immense opportunité que La Fabrique de la Danse nous donne. Une super équipe est là pour nous aider, nous accompagner dans l’élaboration de nos rêves et je trouve ça tout simplement merveilleux !

En savoir plus :
– Les chorégraphes de la promotion 2017 de l’incubateur