Faites connaissance avec Audrey Rocha, de la promotion 2017 de l’incubateur de chorégraphes. 

Quel est ton univers chorégraphique ?

Je mêle beaucoup de chose dans mes créations. Je suis attachée aux images, mais aussi à l’énergie reçue par le spectateur donc il y a des moments dansés d’ensemble très frontaux. Mais d’autres moments plus poétiques ou la danse est plus sensible, plus ressentie, plus humaine.

Peux-tu nous parler de ta création en cours ?

La nouvelle création est une pièce pour 5 danseurs. Elle traite de la société dans laquelle nous vivons et des maux qui la rongent. Elle dénonce la violence de notre monde mais ce n’est pas une pièce obscure au contraire, plutôt pacifiste, un appel à la paix en général.

Pourquoi avoir postulé à l’incubateur de La Fabrique de la Danse ? Qu’attends-tu de ce programme d’accompagnement ?

De nos jours il est difficile aux jeunes créateurs d’émerger et de garder une dynamique face
au contexte actuel On se démène tous les jours à faire avancer les choses que ce soit sur des points administratifs, sur les recherches de vente de spectacle, sur comment faire pour que la compagnie puisse avoir une activité qui lui rapporte, comment faire pour qu’elle soit diffusée, quels sont les meilleurs moyens de communication. Beaucoup de questions auxquelles on ne trouve pas forcément de réponse.Alors on ne sait jamais si on fait bien les choses et si on les a toutes faites. Ce programme d’accompagnement est justement capable de nous apporter toutes ses réponses et de nous permettre de ne plus se sentir seul lorsqu’on est confronté à toutes ses questions. Grâce à son équipe et au domaine de compétence de chacun d’entre eux, j’aspire à apprendre et à acquérir tout ce qu’il faut pour être complètement autonome dans la gestion de ma compagnie.

Quels ateliers vas-tu mener avec les danseurs de Danse en Seine ?

Concrètement, je ne sais pas encore exactement mais je pense aller dans une direction logique par rapport à la création en cours. Ce sera l’occasion de tester des idées. Je pense travailler sur une base d’improvisation dirigée, avec des consignes précises, dans un premier temps, puis de construire plusieurs phrases chorégraphiques par rapport à ce qui m’aura été proposé. Ces phrases chorégraphiques pourront être déclinées dans l’espace, le temps, les niveaux… Etant donné qu’il s’agit d’un grand groupe je pense profiter de cette chance et travailler sur le visuel. Mais d’ici là, la création aura beaucoup avancée et il se peut qu’il y ait d’autres idées ou d’autres directions à exploiter avec les danseurs de Danse en Seine.

En savoir plus :
– Restitution publique le 1er février à 21h. Entrée libre sur réservations billetterie@danseenseine.org
– Les chorégraphes de la promotion 2017