À l’école élémentaire Tlemcen (Paris 20e), la danse devient un langage universel et poétique grâce au projet La Belle Étoile porté par La Fabrique de la Danse. 

Plus de 200 élèves, du CP au CM2, vivent cette aventure unique où la créativité et l’exploration artistique sont au cœur d’un parcours innovant, gratuit et accessible à toutes et tous.



© Emmanuelle Stäuble

Un projet artistique et pédagogique d’envergure

La Belle Étoile est bien plus qu’un atelier de danse. Il s’agit d’un véritable projet de création chorégraphique mené par 12 chorégraphes, sous la direction artistique de Christine Bastin, en étroite collaboration avec l’équipe pédagogique de l’école. Chaque chorégraphe accompagne une classe, en lien avec les enseignants, pour développer des créations mêlant danse et numérique.

Les chorégraphes ayant menés le projet sont : Joséphine Tilloy, Marion Parrinello, Nawel Bounar, Emmanuelle Simon, Timothée Bouloy, Anne Quaderi, Michaela Meschke, Cécile Lassonde, Vinicius Carvalho, Solène Bossu, Grégoire Manhès et Elsa Lyszko.

Au total, quatre grands groupes réunissant plusieurs classes se sont constitués autour de thèmes forts et universels comme le chaos, le silence, la contemplation, la jubilation ainsi que le vivre ensemble. 

Ces thèmes sont autant de points d’appui pour permettre aux élèves de s’exprimer, de se relier à leur histoire, et de développer leur sensibilité artistique.

Une aventure collective, ancrée dans le scolaire

Ce projet a la particularité de s’inscrire pleinement dans le parcours pédagogique des élèves. Chaque classe bénéficie d’une sortie culturelle, d’une médiation sur la danse contemporaine, d’ateliers de découverte avec leur chorégraphe référent, d’heures de pratique artistique et d’une restitution publique à l’école ouverte aux parents, transformant le gymnase de l’école en véritable scène artistique.

Anne Quaderi, chorégraphe engagée dans le projet, témoigne :

«La Belle Étoile ouvre la porte de la création et de la rêverie. On emmène les enfants à devenir artistes sur scène, à partager un espace poétique entre eux et à se découvrir poètes du mouvement.»

© Emmanuelle Stäuble

Danse et numérique, un duo inspirant

La spécificité de La Belle Étoile réside aussi dans l’intégration d’une création numérique, grâce à un travail de mapping vidéo conçu par Jacques Hoepffner pour interagir en direct avec les danseurs. Cette approche immersive amplifie l’impact visuel et émotionnel des chorégraphies et offre aux élèves une expérience proche des conditions professionnelles.

Comme le souligne Timothée Bouloy, chorégraphe du projet :

« Le chaos, le silence, la jubilation et le vivre ensemble sont des éléments qui résonnent en chacun de nous. Ils permettent de s’emparer du sujet intimement, de rester relié à son histoire et à son vécu. Il se dégage alors une authenticité belle à percevoir. »

La Belle Étoile en quelques chiffres

  • 160 heures d’ateliers et de création chorégraphique

  • 200 élèves du CP au CM2

  • 12 chorégraphes intervenants

  • 4 restitutions

 

Un projet qui sème des graines

Avec La Belle Étoile, La Fabrique de la Danse affirme une conviction forte : l’art et la culture sont essentiels pour accompagner la jeunesse, développer la confiance en soi, la coopération, la créativité et l’ouverture d’esprit.

Ce projet est rendu possible grâce à un partenariat étroit avec les enseignants et au soutien bienveillant de la direction de l’école, créant un espace d’échange et de confiance où chaque élève, quels que soient son âge, son parcours ou ses capacités, peut trouver sa place.

« Je les trouve beaux, je suis fière. D’habitude, je n’ai pas le temps de les observer, je suis toujours face à eux, en interaction. Pendant les ateliers de danse, je peux les contempler… Je vois vraiment la personnalité de chacun. Je les redécouvre. Certains que j’aurais pu juger « pataud » dans leur gestuelle habituelle se montrent très gracieux par exemple.

Ce sont des classes difficiles, mais ils se montrent tous volontaires, je suis fière. Et en en voyant certains se découvrir eux-même, apprendre à dépasser la honte,  je me rappelle qu’ils sont encore des enfants… »



Julie, Enseignante de CM2

© Emmanuelle Stäuble

La Belle Étoile prouve une nouvelle fois que la danse est bien plus qu’une pratique artistique : c’est un chemin d’émancipation, d’apprentissage et de rêves. 

L’impact de La Belle Étoile

  1. Sensibiliser les élèves à la danse, à son histoire, à sa pratique et construire une culture chorégraphique commune.
  2. Explorer et exprimer sa créativité en impliquant les élèves dans une démarche créative de compositions individuelles et collectives.
  3. Permettre à l’équipe pédagogique de découvrir un processus de création artistique.
  4. Favoriser le vivre ensemble, l’écoute de soi et des autres, l’échange, le partage, la concentration et la mémoire, la capacité à travailler en autonomie.
  5. Améliorer les liens sociaux et permettre la rencontre de l’autre par le corps.
  6. Relier les contenus scolaires au parcours danse et les valoriser.
  7. Devenir artistes citoyens à travers un travail sur son sens critique.

Un format existant

Inspirés par le projet Touche le ciel réalisé entre 2018 et 2020, La Belle étoile est née en 2023 dans l’établissement scolaire français Marie-Curie de Zurich. Une création chorégraphique et numérique réunissant 450 élèves du CP au CM2. 

Pour en savoir plus sur La Belle Étoile à Zurich. 


Projet soutenu par la Fondation d’entreprise Hermès, la Fondation Educlare, l’Archipel des Utopies, la DRAC Ile-de-France et l’Académie de Paris.