La première phase du programme Impulsion s’est clôturée avec le festival Impulsion ! qui a eu lieu le samedi 2 et dimanche 3 juillet à l’Institut suédois.

Un week-end riche en partage & engagement

Le festival débute par une danse commune avec les 10 chorégraphes du programme Impulsion dans la cour pavée de l’Institut suédois pour accueillir le public et attiser la curiosité des passants de la rue Payenne, située au cœur du Marais.

© Voyez-vous / Laetitia d’Aboville

Après cette ouverture de festival, le public est invité à poursuivre au premier étage ou dans le jardin de l’Institut suédois pour assister aux performances d’Orianne Vilmer et Tess Blanchard.

Au premier étage dans la salle des expositions permanentes, Orianne Vilmer se met dans la peau de son personnage pour nous interpréter sa création “Matière” où elle épouse la table en marbre de la pièce dans une ambiance tamisée, animale et palpable.

© Emmanuelle Stäuble

Au même moment, Tess Blanchard fait son entrée sur la rampe du jardin de l’Institut suédois dans un manteau qui se fond parfaitement aux panneaux tissés de l’exposition Longing – fils tissés, récits croisés sur une musique de Ezio Bosso. Le public la suit du regard dans son avancée sur la rampe en bois.

© Emmanuelle Stäuble

Au premier étage, Elsa Lyczko démarre les premiers mouvements de sa création  “Jtai pas dit…”. Des mots résonnent entre les murs et les œuvres de la salle “oui”, “non”, “c’est pas moi…”, cette création revendique le droit à la parole ou au silence.

© Emmanuelle Stäuble

En parallèle, le public présent dans le jardin se dirige vers l’auditorium pour assister à la création “Échine” de Jehane Hamm. Le public s’installe dans les gradins, la chorégraphe commence ses premiers mouvements à quatre pattes au sol. Son dos se métamorphose tel un serpent qui mue et épouse des formes inattendues.

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Au cœur de la cour pavée située à l’entrée de l’Institut suédois , les instruments des musiciens résonnent et suivent les pas du chorégraphe Meech de France. Les passants du quartier sont attirés par la musique et entrent dans l’espace pour découvrir la création “Immersive Movement”.

© Emmanuelle Stäuble

Suite à cette performance, le public se dirige vers le jardin où un groupe de jeunes primo-arrivants de l’École Normale et Sociale se mettent en place sur la pelouse pour nous partager leur création chorégraphique “Do You Love Me ?”. Ces 11 jeunes partagent leur histoire et leur identité en traçant les frontières de leur pays d’origine dans un mouvement fluide et léger. Ils se réunissent dans une ronde et célèbrent leurs danses singulières au travers de sourires et de rires.

© Emmanuelle Stäuble

Le public est ensuite invité à se joindre au groupe sur la pelouse pour partager un moment de danse collective.

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Sur la rampe du jardin, la chorégraphe Elizabeth Gahl Le Nôtre apparaît dans un tutu en tulle noir avec un tournesol d’un jaune éclatant. Ses mouvements de danse classique se mélangent au mime et à la musique légère et humoristique. Elle joue avec le tournesol avec un brin d’humour et de malice.

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La chorégraphe Cécile Lassonde et son interprète Jessica Doucha proposent sur la pelouse du jardin un atelier autour de leur création “Ropes & Gloves”.  Le public est invité à manipuler et à jouer avec des cordes ornés de gants inspirés de la jonglerie Bolas.
Suite à l’atelier, la chorégraphe et son interprète présentent leur création. Cécile évite les cordes et se déplace de plus en plus vite, elle essaie de se rapprocher et d’enlacer sa partenaire en affrontant ce danger incessant.

© Emmanuelle Stäuble

Le public se tourne ensuite vers la terrasse où débute le trio “Equation” chorégraphié par Emmanuelle Simon. Un premier duo apparaît, interprété par Tess Blanchard et Orianne Vilmer. Dans leur danse, elles vivent plusieurs façons d’être ensemble, complices et synchrones entre le rire, le jeu, la découverte et la connexion parfaite avec des moments de solitude et de contemplation.
Le piano rythmé du duo laisse place à une mélodie douce et flottante. La chorégraphe Emmanuelle Simon apparaît alors et démarre son solo. 

© Emmanuelle Stäuble

Sur la pelouse, Timothée Bouloy propose un atelier participatif “O Super(Sport)man” sur l’esthétisme du geste sportif, les réactions des sportifs et du public, l’utilisation de l’image des athlètes.

Cécile Lassonde enchaîne avec son interprète Zoé Lecorgne “Inside the Box”. Les deux interprètes commencent, sur la diagonale de la pelouse, leur avancée au ralenti avec des gestes de victoire sportive. Au fil de la prestation, le rythme s’accélère, elles se défient, l’une tombe à terre, Cécile commence un discours sur le sport et la détermination de la victoire. La prestation se termine sur Cécile immobile et Zoé courant à bout de souffle au fond épuisée par l’effort.

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Le public a maintenant le choix de participer à un atelier autour du projet  « À vos jeux… Prêts ? Partez !” animé par Orianne Vilmer ou de découvrir la restitution d’un groupe de personnes réfugié.es de l’association JRS France avec Elizabeth Gahl Le Nôtre sur la pelouse du jardin.

Le groupe de l’association JRS France se prépare à entrer sur la pelouse accompagnés d’Elizabeth Ghal Le Nôtre pour présenter “Ballet de Ballons”. Les corps bougent, des ballons de baudruches colorés entrent dans la danse et passent de main en main, de corps en corps, une chaîne de solidarité et d’entraide qui prend forme.

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Du côté de l’auditorium, le public rentre dans une salle plongée dans le noir. Cet atelier se veut inclusif aux personnes en situation de handicap visuel et invite le public à une expérience sensorielle pour découvrir une nouvelle approche de la danse.
Des personnes mal et non voyant.es de l’association Valentin Haüy ont été conviées pour participer à cet atelier accompagnées par des bénévoles du festival qui leur ont d’ailleurs soufflé l’ensemble des performances de la journée.
Les participants sont assis par terre en rond, au milieu de ce cercle, des danseurs bougent au rythme des instruments des musiciens. Des matières de vêtements et d’accessoires se font entendre, des vibrations au sol se font sentir et des filets d’air circulent entre les corps.

© Voyez-vous / Laetitia d’Aboville

Les deux groupes de public se réunissent devant la terrasse du jardin pour assister à la dernière performance artistique de la journée.
Le chorégraphe Timothée Bouloy se lance dans une danse influencée par la danse classique menée par son enfant intérieur. La danse se finit par une photo d’un enfant souriant brandi par le chorégraphe.

© Emmanuelle Stäuble

Une courte pause et les notes de Vivaldi résonnent et interrogent les spectateurs.
Soudainement, tous les chorégraphes apparaissent sur la rampe en bois du jardin pour délivrer une ultime performance. Tour à tour les chorégraphes improvisent une danse dans les différents espaces du jardin, courant et dansant dans le public avec une énergie dynamique et communicative. Cette performance se finit sur la terrasse, les chorégraphes invitent le public à danser sur un ère de valse pour un ultime moment de partage.

© Emmanuelle Stäuble

© Voyez-vous / Laetitia d’Aboville

Le festival se clôture pour les plus chanceux sur le spectacle de la chorégraphe Michaela Meschke “Feather Land”. Dans la file d’attente, le public fait la connaissance de personnages assez mystérieux qui leur murmure à l’oreille leur questionnement. Les spectateurs s’installent dans les gradins de l’auditorium et découvrent les 5 personnages principaux : Europe, Sucre, Cacao, Poivre et Or. “Feather Land” interroge sur les effets de la colonisation et ses conséquences sur nos modes de vie, le partage et la notion d’accueil.

© Emmanuelle Stäuble

La soirée se termine sur un échange avec le public au café Fika de l’Institut suédois.

Le festival Impulsion ! c’est…

> 800 spectateurs
> 10 chorégraphes
> 33 rendez-vous artistiques
> 11 créations
> 3 ateliers participatifs
> 2 restitutions de projets
> 8 bénévoles

Merci à nos partenaires

La Fabrique de la Danse tient à remercier les partenaires du festival : la Ville de Paris (Formes Olympiques), la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France – Ministère de la culture (Été culturel 2022) et Paris Mômes.
Merci également aux partenaires du programme Impulsion : la Caisse des Dépôts et des Consignations, la Fondation Groupe RATP, la Fondation Educlare, la Fondation Berger Levrault, la Fondation BNP Parisbas, la Fondation Orange et la Mairie du 20ème arrondissement.