En 2020, une nouvelle vision du leadership ? Alors que nous sommes entrés dans une nouvelle décennie, la réflexion de chaque manager sur le futur à construire pour ses collaborateurs et son département s’intensifie. Ces dix dernières années ont été marquées par la confirmation de l’importance des soft skills et du leadership pour faire la différence en entreprise. Comme s’interroge Forbes, les softs skills sont-ils devenus les hard skills de 2020 ? La Fabrique de la Danse vous propose une série de conseils pour développer le leadership de vos talents en 2020.

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Cultiver l’engagement des collaborateurs

En 2018, une enquête révélait qu’un Français sur quatre avait quitté son travail à cause de son manager plutôt que de sa mission. L’arrivée de la génération Y transforme le style de management des entreprises et les mène à redéfinir leur vision du leadership. Les Millenials mettent l’accent sur l’importance de deux notions : les valeurs communes et la responsabilisation. S’adapter à ces attentes devient essentiel pour fédérer les équipes autour de la vision de l’entreprise et susciter la motivation de chacun. Afin de cultiver l’engagement des collaborateurs et d’instaurer un climat de confiance, les leaders doivent incarner plus que jamais les valeurs de l’entreprise.  Des valeurs qui doivent faire écho à notre société actuelle et refléter la vision des nouvelles générations pour qu’elles puissent s’y retrouver.

Incarner les valeurs de l’entreprise devient l’enjeu principal des managers pour susciter l’engagement des collaborateurs et instaurer un climat de confiance. Les Millenials souhaitent qu’au-delà des mots et des promesses d’évolution, chaque personne, dont leurs leaders et managers, soient impliqués concrètement, au quotidien, et montrent l’exemple. En plus de partager des valeurs, les équipes mettent l’accent sur leur souhait d’avoir plus de responsabilités. Le manager est présent pour maintenir un cadre mais il faut trouver le bon équilibre car la motivation et la performance risquent d’être atteintes si les contraintes sont trop restrictives. Ainsi, ce cadre devrait être suffisamment grand et flexible pour garantir un environnement où chacun peut exprimer ses talents et contribuer à l’atteinte des objectifs collectifs.

Introduire l’innovation dans le développement de compétences

Si l’envie d’autonomie se fait sentir, le leader se doit d’accompagner ses collaborateurs dans le passage à l’ère numérique. D’après une étude menée en 2019 par LinkedIn et Jacob Morgan, l’auteur du livre The Future Leader : la maîtrise de compétences humaines et, désormais, la compréhension des technologies sont primordiales en entreprise. Ce sont d’ailleurs de véritables atouts à acquérir au cours de la prochaine décennie pour les cadres dirigeants. Cependant, avec l’adoption de technologies telles que l’intelligence artificielle, il faut garder en tête que l’objectif est le développement de l’humain et non son remplacement. L’inquiétude croît aussi vite que les technologies montent en puissance. Ainsi, “le défi du leadership consiste à déployer de nouvelles technologies de manière à produire non seulement un rendement inédit, mais aussi à amplifier la créativité, l’ingéniosité et le jugement de l’être humain”. Cela nécessite un investissement personnel important et le dirigeant doit être présent pour épauler les collaborateurs dans l’usage de ces nouvelles technologies.

De cette ère technologique découle l’engouement pour des programmes de formations sur-mesure en ligne. D’après une étude, les nouveaux managers, bien plus que les générations précédentes, valorisent l’apprentissage et le développement constant. L’idée est de proposer des formations digitalisées (sous forme de MOOC par exemple) visant à être visionnée à tout moment et qui viennent compléter l’apport des formations physiques.

Intégrer les émotions dans votre culture d’entreprise

Mais tout cela est-il possible sans une meilleure communication entre un cadre dirigeant et son équipe ? Si les émotions autrefois n’avaient aucune place en entreprise, elles franchissent progressivement les frontières du milieu professionnel. Pourtant, la plupart des entreprises peinent encore à établir un lien entre les émotions et la culture d’entreprise. En promulguant par exemple “l’esprit d’innovation” : c’est sur le cognitif et non les émotions que l’accent est mis. Or réprimer les émotions jusqu’à les effacer du quotidien professionnel a-t-il réellement des bénéfices ? L’une des missions d’un cadre dirigeant n’est-elle pas de créer un espace propice au dévouement et à la créativité des collaborateurs au sein de l’entreprise ? Pour assurer l’investissement  des collaborateurs, la productivité et la performance, le leader se doit d’identifier la culture émotionnelle la plus adéquate pour mener à bien ses objectifs. C’est en montrant l’exemple, en étant à l’écoute et en prenant en compte les émotions de ses collaborateurs, que le leader pourra aider son équipe à développer sa propre agilité émotionnelle.

Si l’apprentissage de compétences techniques, ou hard skills, représentaient un gage de réussite important, l’acquisition de softs skills est désormais capital. Puisqu’il s’agit de compétences dites “comportementales” ou encore “relationnelles”, elles ne sont finalement pas si douces et nécessitent un réel apprentissage. Alors, qu’attendez-vous pour tester ces recommandations au sein de votre entreprise ?