Aujourd’hui, la technologie ne cesse de vous proposer différentes manières de faire participer votre public à vos créations. Petit tour d’horizon des façons d’impliquer votre public dans vos créations chorégraphiques.

public

Il faut tout d’abord réfléchir à la façon dont vous souhaitez impliquer votre public. Quelle expérience souhaitez-vous lui offrir ? De quels types de publics souhaitez vous la participation ? A quel point le public est-il force de proposition artistique ou paramètre dans un processus d’improvisation ? A quel stade de la création souhaitez-vous les impliquer ? Toutes ces questions peuvent vous pousser à choisir l’une ou l’autre des solutions présentées ci-dessous.

1. La vidéo

On ne présente plus les plateformes comme YouTube ou Vimeo permettant de diffuser vos vidéos en ligne. Mais saviez-vous que la vidéo internet pouvait également se montrer force de proposition artistique ? Par exemple, (La)Horde a invité sur sa plateforme dansepostinternet.com des chorégraphes et des danseurs à travers le monde à poster leurs vidéo de ces danses, comme le Jump Style, puisant leurs communautés, voir leurs racines sur Internet. Ils ont alors invité ces communautés préexistantes et internationales à se rencontrer en réalité, ou offline, pour créer To Da Bone (au Manège de Reims les 13 et 14 février).

2. DanceNote

On voit à présent se multiplier les bals participatifs, événements ou de nombreux amateurs viennent pour vivre une véritable expérience de danse collective. De nombreux chorégraphes se frottent à l’exercice comme José Montalvo, Sylvain Groud ou K Goldstein dans des styles et des ambiances différents. Mais pour vous assurer que leur public “danse et invite à danser”, certains chorégraphes comme K s’appuient sur des ambassadeurs ayant appris de bouts de phrases chorégraphiques en amont et permettant de générer une colonne vertébrale à votre bal. Pour Movieland Ballroom qui eu lieu à l’espace 1789, le chorégraphe K Goldstein a utilisé DanceNote pour permettre à ses ambassadeurs d’apprendre des chorégraphies à distance. Selon lui, DanceNote “a facilité l’apprentissage des chorégraphies pour les ambassadeurs : ils peuvent y retrouver toutes mes vidéos et les retours que je leur fais entre deux répétitions”.

3. Les Smartphones

Aujourd’hui, une grande partie de votre public a un smartphone dans sa poche mais l’a-t-il déjà utilisé lors d’un spectacle pour interagir avec la création ? Jean-Marc Matos, présentait lors de la table ronde de La Fabrique de la Danse du 25 janvier, deux de ses créations, RCO et Narcissus Reflected. Par exemple, RCO utilise la technologie mobile en invitant les spectateurs à suivre en live des instructions chorégraphiques simples pour aller à la rencontre des danseurs ou des autres membres du public ; la seconde, Narcissus Reflected, propose au public d’influer sur le cours d’une création en votant pour l’un des 7 péchés capitaux ou pour éliminer des danseurs à la façon d’une émission de télé-réalité. Et si vous proposiez à vos spectateurs de sortir leurs portables pendant votre performance chorégraphique pour interagir avec votre spectacle ? Cela se révèle même parfois un moyen de les encourager à se passer de leur smartphone et échanger face à face !

Pour en savoir plus sur comment les nouvelles technologies peuvent enrichir votre scénographie, participez à notre formation « Intégrer les nouvelles technologies à sa création » avec Jean-Marc Matos, du 19 au 20 avril 2018 !