Le 3 octobre dernier, Tess Blanchard (promotion 2016) faisait sa première avec RIM au Dejazet. Les membres de l’équipe de La Fabrique de la Danse étaient dans le public pour l’applaudir, et nous font part d’un détail, d’une impression qui les a marqués.

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Photo : JBD

Emmanuelle : « Le coup de gueule de la chaise »

« Apparition à cour, synchronisée au coup franc du batteur, qui vient déclarer la guerre de la fille au père. Un moment qui détonne et qui nous happe dans l’affrontement entre père et fille, sérénité et insolence, instrument et corps. Un moment qui emporte les nôtres, de corps, jusqu’à nos sourires dans ce jeu de rythme et de vitesse entraînants. Ils ne m’ont pas montré le visage d’un vainqueur ni d’un vaincu : la danse et la percussion se provoquent avec chacune leur petit tour dans leur sac. »

Lucie : « Une empreinte dans le corps de la danseuse »

« Quand enfin le musicien quitte son terrain de jeu c’est pour venir réanimer cette marionnette tombée au combat. Au moment où le batteur sort du tapis le temps se suspend. Le spectateur assiste alors à une espièglerie du batteur qui s’amuse à façonner le corps de la danseuse suivant un souffle, une impulsion. Un leitmotiv apparaît qui restera comme une empreinte dans le corps de la danseuse jusqu’à la fin. »

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Photo : JBD

Orianne : « Impressionnée »

« Je suis impressionnée par Tess, sa capacité à produire sa première pièce, un format long de 50 min, en moins d’un an. Autofinancée, choisie par le Déjazet, applaudie et encouragée par plus de 600 spectateurs, épaulée par une équipe engagée… Quelle directrice de compagnie tu fais, Tess ! Bravo ! »

Christine : « Eclats de leur joie » 

« Elle vient là sur scène, défier son père, elle, coups de corps, et lui, coups de cymbale ; vas-y tape, même pas mal ! Et il l’aime et elle frappe et elle l’aime et ils rient, c’est la fille, c’est le père, c’est normal ; serrés comme un bouquet tout de noir et d’argent, de peau blanche, et d’éclats de leur joie. Danse, Tess, danse avec ton père, avec lui pour ta première, avec lui tu poses ta première pierre. »

Laure : « Ce moment où la danse s’efface »

« Combien de fois dans votre vie avez-vous vu une batterie de près ? Ecouté sa sonorité ? Apprécié son rythme ? RIM, c’est la sublimation de la danse, avec une chorégraphe et interprète magnétique. C’est aussi ce moment où la danse s’efface, et où toute notre attention se porte sur cet ensemble de tambour, caisse claire et cymbales. Et cet homme qui inlassablement pendant une heure nous emmène dans un voyage musical sans mélodie. »

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Photo : JBD

En savoir plus :
Le site de la Compagnie Tess Blanchard