Tudi Deligne

Biographie

Tudi Deligne est un danseur, un capoeiriste et un artiste plasticien franco suisse. Après une enfance passée entre les théâtres et sa table à dessin, il fait des études à l’ESAD (Ecole Supérieur des Arts Décoratif de Stras- bourg) dont il sort diplômé en 2009. En parallèle de sa pratique plastique il continue son activité théâtrale et découvre la danse et le butô en 2008, qui bouleverse son rapport à ses différentes pratiques artistiques. Dés lors il investit le champs de la performance et des arts corporels, et pendant près de 10 ans se forme en autodidacte auprès de nombreux danseurs butô de première et seconde génération. Ses professeurs les plus importants sont Moeno Wakamatsu et Masaki Iwana, avec qui il partage une certaine approche de la danse, du corps (influencé par la méthode Feldenkrais), de son rapport à l’espace et de sa temporalité, qu’on la nomme encore butô ou non. Tout en poursuivant sa pratique de dessin pour laquelle il reçoit différentes distinctions (prix de la Fondation Kiefer Hablitzel, Prix D-Dessin, 1er prix de dessin de l’Académie des Beaux-Art et de l’Institut de France), il commence à présenter ses premiers solos en 2014. « Under the planes » est sélectionné pour le festival « En chair et en son » en 2016. Il est également fort d’une décennie de pratique de la capoeira à haut niveau, des styles les plus lents et stratégiques aux plus martiaux et acrobatiques. Aujourd’hui curieux des bagages techniques propres aux danses académiques, il s’essaye à l’apprentissage du ballet classique et de la technique Martha Graham.

Création en cours

« Mon projet est de développer une danse défaite du geste, du mouvement, du pas, de la gure et de la tech- nique. Une danse en-deça du vocabulaire et avant même le langage, viscérale, délicate et absurde. Qui se place à la racine et à l’intersection du corps et de l’espace qui le contient: le système nerveux, grande inter- face avec l’océan d’informations qui nous façonne et qu’on appelle cosmos. Une infra-danse de l’invisible, de le dilatation et de la sculpture du temps, pour partager avec le specateur l’existence aveugle des choses, et se fondre avec lui dans la lumière d’un souvenir et la texture d’une éternité minérale. »