Fu Le

Biographie

Fu LE est un chorégraphe autodidacte, plasticien et vidéaste récompensé par plusieurs prix internationaux. Né en Bretagne. Il arrive à Paris à 17 ans et intègre les Arts Appliqués dont il sort diplômé en sculpture, puis travaille plusieurs années dans divers ateliers de scénographie, où il est fasciné par la répétition des gestes artisanaux. Rapidement son intérêt se détache du résultat final pour questionner le processus de création. Il voyage alors en Afrique de l’Ouest à la découverte de nouvelles méthodes d’utilisation du bronze.

Parallèlement, Fu LE se forme aux arts scéniques, se consacrant tout d’abord à la marionnette, dans le but de mettre en scène ses propres sculptures. Il part vivre à Buenos Aires où il continue à se former au théâtre corporel puis, suivant son intérêt pour le mouvement, il intègre la compagnie junior en danse contemporaine Le Marchepied à Lausanne. De retour en France, il revisite alors sa pratique de plasticien à travers l’expérience sensible du corps dansant et de son action sur la matière. Il découvre la vidéo qui lui permet de témoigner de sa recherche chorégraphique, à travers diverses expositions, notamment au Centre National Chorégraphique d’Orléans – Josef Nadj. Il se spécialise également en danse verticale et sur différentes pratiques en relation avec un partenaire (aïkido, tango, contact improvisation).

Fu LE évolue actuellement à la lisière entre danse et sculpture. Il poursuit récemment sa recherche à Taïwan, questionnant les transformations sociales liées à l’urbanisation. Il mène alors un travail sociologique et politiquement engagé. Son objectif a toujours été d’unir ses acquis plastiques et les matériaux bruts à l’intimité du corps, en d’autres termes de chorégraphier le geste sculptural.

Création en cours

Co-Pulation est un trio chorégraphique pour deux danseurs et une marionnette à taille humaine, mêlant danse contemporaine et aérienne à la manipulation d’objets. La pièce s’attaque au désir d’absolu et de véracité qui mène ou perd chaque individu, en s’appuyant sur certains écrits de Borges qui, à travers une recherche littéraire d’authenticité, évoquent de vains artifices – miroirs, masques ou encore la copulation – pour approcher l’idée de reproduction à l’identique. Autant de tentatives échouées qui renvoient les personnages à leur propre solitude.

Il se crée donc une danse concrète, rythmique et mimétique, à partir de manipulations, lovages et déplacements de cordes qui incarnent cette quête d’authenticité, parsemée de doutes, de nœuds et de frustrations. Le travail en aérien amène une respiration et le désir onirique d’élévation vers un absolu utopique.

“Les miroirs et la copulation sont abominables, parce qu’ils multiplient le nombre des hommes.” (Jorge-Luis Borges)