Depuis septembre, l’équipe de La Fabrique de la Danse est mobilisée sur le projet Touche le Ciel, à l’école des Amandiers et le collège Robert-Doisneau dans le 20ème arrondissement de Paris. A l’occasion, un compte Instagram a été créé @toucheleciel75020. Interview croisée de Christine Bastin, directrice artistique de La Fabrique de la Danse, et K Goldstein, chorégraphe, et créateur du compte. 

Pouvez-vous nous présenter rapidement ce projet Touche le Ciel ?

Christine Bastin : Touche le ciel, c’est le nom que j’ai eu envie de donner à ce magnifique projet de La Fabrique de la Danse : un projet pour toute une école primaire et 4 classes de collège, autour de la danse et des nouvelles technologies… Un an pour partager avec près de 300 enfants, le plaisir de danser, d’exprimer ses états intérieurs, d’aller au spectacle,  de vivre l’expérience de la création, de  découvrir les technologies appliquées à la danse… et de sentir que  “toucher le ciel”, ça se passe en plein milieu du vivant ! Il fallait garder des traces de tout ça, s’offrir un livre d’or.  Et j’ai eu envie de le faire avec K ;  pour qu’il soit,  avec son compte Instagram, le témoin virtuel, vivant… et libre,  de tout ce qui se passe.

Pourquoi avoir créé ce compte Instagram ?

Christine Bastin : Ce compte est une création “rhyzomatique” issue du projet initial. Comme le sera l’exposition de photos d’Emmanuelle Stäuble ou la création technologique de Jacques Hoepffner. L’une cherche le ciel dans les yeux des enfants, et l’autre recrée l’univers avec ses images.

K Goldstein : Au tout début quand Christine me racontait ce projet et toute sa construction, je lui ai tout de suite dit que cela serait super de créer un journal de bord, un livre virtuel de toute cette aventure. En cherchant un peu plus, je me suis rendu compte qu’il était tout aussi simple de faire un compte Instagram présentant cette création sous la forme d’une sorte d’herbier artistique. De mon coté, j’utilise beaucoup Instagram comme un outil de création sur différents projets (NDLR : voir par exemple ses comptes @keatbeck.dancescape et @dancescapeschool)  et j’étais donc à l’aise avec son fonctionnement. J’ai donc proposé à Christine cette idée. De la sorte, tout le monde peut suivre facilement les avancées du projet et toucher le ciel avec nous un peu tout au long de l’année. Je trouvais que cela avait un réel sens avec la thématique des nouvelles technologies proposée par cette création.

Comment est-il administré ? Quel type de contenus va-t-on pouvoir y trouver ?

K Goldstein : Alors ce qui est vraiment génial, c’est que Christine me fait entièrement confiance  et souhaite vraiment que je puisse garder traces de tout ce qui se passe et en même temps utiliser mon œil d’artiste pour créer cette page. Ainsi chaque semaine, nous pourrons retrouver trois publications. Soit une photo prise par mes soins ou ceux d’Emmanuelle Stäuble, un texte et une vidéo. Concernant les textes, il peut s’agir d’extrait d’oeuvres de références qui nourrissent Christine dans sa création, ou bien des retour d’expériences des enfants sur les ateliers, ou encore des extraits de cahiers de création. Les videos sont des petits montages créatifs qui présentent chaque semaine un aspect différent du processus créatif en jeu tout au long de l’année à l’école des Amandiers.

Comment se passe la collaboration entre vous ?

Christine Bastin : C’est pour moi un très grand plaisir de sentir la présence de K, lors des ateliers en classe ou au gymnase, avec les enfants. Il pose sa caméra, tout le monde l’oublie, mais je sens qu’il est profondément avec nous et qu’il va de son côté, avec son oeil d’artiste, à la chasse aux trésors.

K Goldstein : Je peux vous assurer que suivre Christine est très formateur et la voir en action est une source d’inspiration permanente. De surcroît, c’est un vrai rayon de soleil dès 8h du matin et pour un projet se nommant Touche le ciel, c’est  juste parfait. J’essaie d’être le plus discret possible mais de communiquer avec elle par les yeux le plus efficacement possible. Parfois entre deux ateliers, je lui montre des pépites que j’ai pu filmer, nous rigolons beaucoup et cela nous donne l’énergie de continuer et avancer dans notre journée avec le plein d’idées, de sourires et de poésie. J’ai vraiment hâte de suivre Christine dans les étapes de créations finales et de la soutenir pour le montage du spectacle avec les enfants. A la toute fin, nous regarderons la page journal Touche le ciel et j’espère que chaque vignette aura pour elle et toute l’équipe une saveur fidèle et lumineuse.